28 Janvier 2024 : Saint Thomas d’Aquin
Né en 1225 à Aquino, près de Naples, en Italie, Thomas d’Aquin appartient à l’une des plus importantes familles d’Italie. Il étudie d’abord la grammaire, les sciences naturelles, la science arabe et la philosophie grecque chez les dominicains de Naples.
À dix-neuf ans, il est reçu parmi les novices de l’ordre dominicain, déclenchant une vive opposition de sa famille, qui le fait enlever sur la route qui le conduit à Paris. Il prononce toutefois ses vœux en 1243 et étudie à Paris, puis à Cologne, où il a pour maître Albert le Grand et pour condisciples Ambroise de Sienne et Thomas de Cantimpré.
Il est taciturne et ses compagnons le surnomment « le grand bœuf muet de Sicile ». Mais dans une argumentation qu’il soutient publiquement, il répond avec une dialectique si pointue et si lumineuse qu’Albert le Grand se tourne tout ému vers ses élèves et leur prédit que « les mugissements de ce bœuf retentiront dans tout l’univers ». Comme son maître, il est ouvert à la renaissance des œuvres de l’Antiquité, celles d’Aristote notamment.
En 1248, il commence à enseigner à Cologne puis revient à Paris, où il est reçu bachelier et occupe une chaire de théologie. En 1257, il obtient le grade de docteur et dirige une des deux écoles du collège de Saint-Jacques. Dès lors, sa renommée s’étend dans toute l’Europe et les papes qui se succèdent l’appellent à leurs côtés.
Il consacre les neuf dernières années de sa vie à la rédaction de sa grande œuvre, la Somme de théologie. Il meurt le 2 mars 1274 à quarante-neuf ans, en se rendant au concile de Lyon, où il avait été convoqué comme expert.
La pensée théologique de Thomas d’Aquin repose sur deux axes fondamentaux :
- Une confiance active en la raison,
- Une référence permanente à la nature.
Sa vision optimiste réconcilie foi et raison en mettant les ressources de la raison au service de l’intelligence de la foi, au point de constituer la théologie en science véritable – science des choses divines construite à l’aide de raisonnements et de démonstrations conformes aux principes aristotéliciens
- En matière de foi et de mœurs,
il faut croire saint Augustin plus que les philosophes, s’ils sont en désaccord ; mais si nous parlons médecine,
je m’en remets à Galien et à Hippocrate,
et s’il s’agit de la nature des choses,
c’est à Aristote que je m’adresse ou à quelque autre expert en la matière. - Si nous résolvons les problèmes de la foi par seule voie d’autorité, nous posséderons certes la vérité mais dans une tête vide !
Saint Thomas d’Aquin – 21 mn – 2016 – Diaporama animé (narration et musique) sur la vie de Saint Thomas d’Aquin – réalisé par SDC64 à partir de la BD Saint Thomas d’Aquin – Editions R.S.E. Nuntiavit