Thomas More, (1478-1535), fut père de famille aimant, éducateur d’avant-garde, avocat, juge, écrivain, diplomate, homme d’État et homme de prière… L’Église le  fête 22 juin.

Il est vénéré comme saint par l’Église catholique (saint Thomas More), béatifié, 29 décembre 1886, par le pape Léon XIII et canonisé, le 19 mai 1935, par le pape Pie XI.

« Je meurs, bon serviteur du roi, et de Dieu premièrement. » Pourquoi ces quelques mots, prononcés par Thomas More, devant le peuple de Londres qui assistait à sa décapitation, le 6 juillet 1535, résonnent-ils toujours, aujourd’hui, cinq cents ans plus tard ? Car cet humaniste de la Renaissance, engagé dans la cité, a été confronté à des problèmes analogues à ceux de notre temps, à une époque pleine de similitudes avec la nôtre. Chancelier du roi d’Angleterre Henry VIII, Thomas More refusa, au nom de sa conscience et de sa fidélité à l’Église, d’approuver les choix totalitaires de ce dernier.

Il sera condamné à mort pour haute trahison. Par sa vie, achevée avec le martyre, et sa pensée, Thomas More, avec son humour inaltérable, peut aider l’homme du XXIe siècle à se remettre en question et à se reconstruire.

Jacques Mulliez, spécialiste de Thomas More.

Une citation

On me reproche de mêler boutades, facéties et joyeux propos aux sujets les plus graves. Avec Horace, j’estime qu’on peut dire la vérité en riant. Sans doute aussi convient-il mieux au laïc que je suis de transmettre sa pensée sur un mode allègre et enjoué, plutôt que sur le mode sérieux et solennel, à la façon des prédicateurs. (Saint Thomas More – L’utopie)

Prière de Thomas More

“Donne-moi une bonne digestion, Seigneur, et aussi quelque chose à digérer. Donne-moi la santé du corps avec le sens de la garder au mieux, donne-moi une âme sainte, Seigneur, qui ait les yeux sur la beauté et la pureté, afin qu’elle ne s’épouvante pas en voyant le péché, mais sache redresser la situation. Donne-moi une âme qui ignore l’ennui, le gémissement et le soupir. Ne permets pas que je me fasse trop de souci pour cette chose encombrante que j’appelle « moi ». Seigneur, donne-moi l’humour pour que je tire quelque bonheur de cette vie et en fasse profiter les autres. “